Après avoir consacré ses premières réunions à poser le cadre de son fonctionnement (bureau, RI, choix de l’expert, rappel de demandes de documents essentiels et de rendez-vous des experts avec des « porteurs de projet », très partiellement honorées par la direction) l’IC-CHSCT est entrée dans le dur de l’expertise du plan de réorganisation le 22 janvier.
Les représentants du personnel ont d’abord vivement réagi à l’annonce du suicide[1] d’un collègue formateur au centre de Lyon-Rillieux. Les circonstances de cet acte font présumer un lien avec le travail, en l’occurrence avec l’annonce du plan de licenciements.
L’IC-CHSCT a rendu hommage à la mémoire de ce collègue par une minute de silence. Le représentant du CHSCT de Rillieux, présent à la réunion, a affirmé que l’annonce du plan a bouleversé ce collègue fortement impliqué dans son activité : son comportement avait changé du tout au tout. Il s’était muré dans le silence au travail comme chez lui selon les témoignages de ses collègues et de sa famille. Il avait même menacé de se pendre dans son atelier, si les licenciements étaient maintenus. Le représentant de Rillieux demande que l’AFPA déclare le suicide en accident du travail.
la Nouvelle République
Le docteur Jean-Jacques Chavagnat a-t-il “ manqué de prudence ” ? La chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins de Nantes tranchera.
Le psychiatre poitevin Jean-Jacques Chavagnat a été assigné lundi devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins des Pays de la Loire, à la demande du conseil de l’ordre des médecins de la Vienne, pour avoir “ manqué de prudence ” dans la rédaction de deux certificats médicaux. L’affaire - qui devait initialement être jugée à Poitiers avant l’été - a été dépaysée à Nantes en raison de la notoriété locale du psychiatre du centre hospitalier Henri-Laborit.
En 2014, puis en 2016 lors d’une rechute, ce spécialiste de la souffrance au travail avait en effet imputé la dépression de l’ancienne responsable des ressources humaines de la direction régionale de l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) à une « maltraitance indiscutable » de la part de sa hiérarchie. Ses attestations avaient incité le procureur de la République de Poitiers à ouvrir une enquête préliminaire pour harcèlement moral contre la direction de l’Afpa, des investigations toujours en cours à ce jour, selon son avocat. Les prud’hommes avaient en revanche donné raison à l’Afpa, excluant tout harcèlement moral dans cette affaire, ce qui a incité l’ancienne responsable des ressources humaines à faire appel du jugement.
“ Ses certificats dérangent ”
Saisi par l’Afpa, le conseil de l’ordre des médecins de la Vienne avait quant à lui porté plainte contre le psychiatre pour avoir “ manqué d’impartialité ” dans ce conflit. « Il l’a reconnu lui-même au cours de la procédure, en disant que ce n’était pas dans ses habitudes mais qu’il l’avait fait en connaissance de cause », a souligné son représentant, lundi, à l’audience.
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Les CHSCT disparaîtront cette année, c'est l'une des conséquences de la loi travail. Dans cette instance locale les représentants du personnel et l'employeur traitaient les questions de santé, de sécurité et de condition de travail. Après les élections qui se tiendront cette année, les CHSCT seront remplacés par des commissions santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) qui ne disposeront ni des mêmes droits ni des mêmes moyens.
Les nouvelles mesures n'augurent rien de bon pour les salariés. SUD FPA fait l'état de lieux et envisage la suite…
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Plus que jamais on vous demande de vous déplacer hors de votre lieu de travail habituel. Dans le cas de mobilités ponctuelles quelles règles s'appliquent ? Quels sont les défraiements et les modalités de récupération ? Comme il n'est pas simple de s'y retrouver, SUD FPA vous propose la liste des questions à se poser.
Notre société peine à reconnaître les maladies psychologiques causées par le travail. Bien que près d'un salarié sur cinq se dit être potentiellement en burnout, le sujet continue de faire débat au sein du pouvoir. La proposition de loi portée par le député François Ruffin a été rejetée à l'Assemblée Nationale au début du mois Du haut de la tribune, la ministre du travail Muriel Pénicaud n'hésitait pas à affirmer le 12 février dernier que le burnout n'était pas une maladie professionnelle.
L'excellent documentaire d'Elsa Feyner "la mécanique burnout" (revoir le documentaire) diffusé dans l'émission Le monde en face sur la 5 deux jours plus tard constitue la meilleure réponse au déni de la ministre…