par CGT AFPA et SUD FPA
Et de deux !
Après l’expert du CCE qui a remis hier son rapport sur la fiabilité économique improbable du projet de réorganisation, c’est au tour de l’expert IC-CHSCT de remettre le sien aujourd’hui.
Et les conclusions sont sans appel :
« Le projet de la direction se caractérise par 1) Une faible appropriation des rares leviers de prévention des risques, 2) Une dégradation extrême des conditions de travail avec des troubles multiples et particulièrement graves, 3) De multiples risques à venir dans le cadre du déploiement de la future organisation. »
Avant d’arriver à cette conclusion, le cabinet d’experts a analysé les 4 245 réponses des salariés et questionné les directions, générale, régionales et locales sur leur anticipation, à leur niveau, des tâches et de leur appropriation par les salariés, dans le cadre de la « nouvelle organisation » (on ne parle même plus de réorganisation). La réponse : pilotage par les processus sans tenir compte des métiers, approche purement comptable des besoins de main d’œuvre avec comme équation n stagiaires = n HTS = n ETP.
Approche comptable qui a fait des formateurs les plus anciens la cible privilégiée des postes supprimés… à remplacer par des formateurs (cl. 9), voire proposer ces postes en reclassement interne aux F3 ou Formateurs Conseil qui voudraient garder un emploi à l’AFPA.
Article paru dans le Monde Diplomatique de Février 2019
LES « COMPÉTENCES » AU MÉPRIS DE LA QUALIFICATION
Main basse sur la formation continue
Loin de l’idéal émancipateur des débuts, la formation professionnelle renforce les inégalités devant l’emploi au détriment des moins qualifiés. Censé remédier à cet état de fait, le nouveau dispositif élaboré par le gouvernement va, au contraire, aggraver cette dérive. Il fait reposer davantage son financement sur les salariés et ouvre un peu plus le secteur au marché.
PAR DIDIER GELOT
Main basse sur la formation continue
APRÈS Mai 68, Jacques Chaban-Delmas, premier ministre de Georges Pompidou, cherche à mettre en place des contre-feux à d’éventuels nouveaux mouvements sociaux. C’est le sens de la « nouvelle société » qu’il appelle de ses voeux, et du vote, en 1971, de la loi portant organisation de la formation professionnelle continue dans le cadre de l’éducation permanente. Cette loi fondatrice (1) est promue par le conseiller pour les affaires sociales et culturelles de Matignon, M. Jacques Delors — qui deviendra ministre de François Mitterrand dix ans plus tard, puis président de la Commission européenne. Elle s’inscrit dans la continuité du préambule de la Constitution de 1946 : « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. »
À M. Benjamin d'Alguerre, qui a signé l'article dans Entreprise & Carrières.
Monsieur,
Dans mon souvenir, il me semble que les journalistes vérifiaient les informations, les recoupaient, et interrogeaient les protagonistes, tous les protagonistes, nommés dans un article AVANT de passer à la publication. Mais ça, c'était avant.
Quel dommage que vous n'ayez pas pris cette peine, ce qui vous aurait permis de ne pas perdre ce qu'on appelle la crédibilité. Car, qu'est un journaliste sans crédibilité ? Un rapporteur de ragots ? Une "Madame Michu" sur papier glacé ?
Pour compléter votre information, je porte à votre attention quelques éléments qui auraient permis à votre article d'avoir un air un peu plus objectif.
Oui, la CFE CGC de l'AFPA a organisé un vote, avec 4 options de réponse :
- négocier le livre 1 (et pas Livret comme vous écrivez)
- négocier le livre 2
- négocier le livre 1 et le livre 2
- aucune négociation
Le premier problème, c'est que le livre 2 n'est pas ouvert à la négociation, seul le livre 1 l'est, conformément à la loi. Le second problème, c'est que le vote était trucable, et il a été truqué. En effet, il était possible de voter autant de fois que voulu, il suffisait de nettoyer l'historique de navigation pour revoter.
En ce début d’année qui s’annonce particulièrement difficile, SUD FPA souhaite aux salariés de la formation professionnelle une année 2019 combative et enthousiaste, une année de progrès et de victoires dans nos luttes.
Et pour citer notre Union Syndicale Solidaires : "Face à l’accaparement des richesses, aux attaques gouvernementales et patronales visant nos droits et nos protections sociales et face aux enjeux écologiques et internationaux, souhaitons-nous une année 2019 combative, résolue et enthousiaste, une année de progrès et de victoires dans nos luttes"
A l’AFPA, nos luttes se centreront sur l’échec du plan de liquidation de notre institution, et plus particulièrement sur la défense :
Une autre AFPA est possible que celle que nous préparent la direction et l’Etat, une AFPA en cohérence avec ses missions de service public, pour laquelle la formation sert d’abord la personne et non l’entreprise, pour laquelle la formation n’est pas soumise à un objectif absurde de rentabilité.
Ça y est, c’est fait ! Le directeur de Stains, arrivé il y a tout juste 18 mois (24 avril 2017), fait ses valises. Faut dire, il était temps, plus personne ne pouvait le supporter, à commencer par la ligne managériale, celle du dessous, mais aussi celle du dessus.
En même temps, le gars avait pas chômé dans les conneries et autres actes de maltraitance envers les salariés. À son tableau de chasse :
• 2 licenciements
• 1 rétrogradation
• 3 démissions contraintes dont 1 manageuse de formation
• des avertissements en veux tu en voilà
#BALANCETONCOLLEGUE :
Avec une méthode qui lui est particulière : l’incitation à la délation des collègues les uns envers les autres.