Analyse du CRE AFPA Languedoc-Roussillon Septembre 2015

Analyses du CRE Languedoc Roussillon de septembre 2015

Fermeture de la Grand Combe ou l’organisation de la désorganisation

Le DR : Le Gard détient trois centres avec Nîmes, Alès et la G.C., l’infrastructure est trop lourde. Je préfère créer un « Pôle bâtiment » à Nîmes.

 Pour SUD : Cette décision est unilatérale, Aucune donnée chiffrée sur l’économie espérée.

Les collègues de la G.C. tournent à plein régime et le DR n’a pas su nous dire combien ils apportent à notre budget régional. Quid du prix du déménagement, de la réinstallation ? Quel est le surcoût pour les stagiaires ? Par contre, à Nîmes les stagiaires sont déjà là, les ateliers sont en cours de rénovations et comme d’habitude les formateurs courent partout pour que ça marche. Le CHSCT n’a pas été consulté.

 

 Les stagiaires (niveau 5) suivront-ils le pôle bâtiment ou pôle emploi ?

 Sursis pour Saint Chely ?

 Le DR : ce site n’est plus dans la liste des centres refondés, jusqu’à la fin de l’appel d’offre, rien ne change, mais après tout est ouvert………

 Pour SUD : Avoir choisi de ne pas présenter une formation tourisme à l’appel d’offre du Conseil Régional, traditionnellement faite sur Saint Chely, a affaibli ce centre.

D’autant que cette formation a été proposée à Béziers pour créer un « Pôle tourisme », que le Conseil Régional n’a pas acheté.

Les planeurs (dirigeants très éloignés du terrain qui font des plans) seraient mieux inspirés par le développement de ce qui existe plutôt que de détruire ce qui marche.

 Ne comptez pas sur nos deux Ingénieurs de formation régionaux !

 Le DR : Ils ne peuvent pas mettre toutes les ressources à jour pour toutes les formations. La DIIP devrait capitaliser toutes les études faites et nous avons demandé à Montreuil un calendrier des kits de ressources livrables.

Pour SUD : Ah bon ! En 2014 le DR avait promis que 80% à 90% des ressources seraient mises à jour par les IF régionaux fin 2014.

Débrouillez-vous !

 Mise en oeuvre des nouvelles formations

Le DR : J’ai donné du temps aux manageurs pour installer ces nouvelles formations, en moyenne chacun a dû en monter une ou deux, ce n’est pas la mer à boire.

 Pour SUD : Les managers de terrain sont majoritairement débordés disposant de peu de moyens. Il en résulte des mises en oeuvre complètement chaotiques : démarrage de formation sans locaux aménagés, ou sans ordinateurs, ou sans matière d’oeuvre. Le pire c’est une succession de formateurs générant l’insatisfaction des stagiaires (de plus en plus de courriers au CR), et l’écœurement des formateurs. Tout le monde à des exemples à citer.

 Maintenant dans l’appel d’offre, la clause « REFACTION » stipule que si le CR n’est pas satisfait de la prestation, il se réserve le droit de ne pas payer. Et comme d’habitude on cherchera un coupable, au lieu de remettre en cause l’organisation.

Economiquement, humainement c’est dangereux !

Déclic

 Le DR : C’est une prestation de 59 heures composée de plusieurs ateliers : découverte des métiers, construire son projet professionnel, évaluer ses compétences socles, retrouver confiance en soi. Ce sera réalisé avec les MLI, Ecole de la Deuxième Chance. Le public est âgé de 18 à 25 ans et il est prévu la restauration, l’hébergement avec des animations après 17 heures. 50 jeunes à Nîmes, autant à Saint Jean de Védas et 30 à Rivesaltes.

 Pour SUD : Cela ressemble beaucoup aux prestations du préparatoire, avec les animateurs de vie collective que les planeurs ont détruit en Languedoc Roussillon.

 Ils fabriquent des trucs qui ne s’intègrent pas au reste. Ça complexifie l’organisation.

 Chiffre d’affaires

 Le DR : Sur 30,536 millions d’euros espérés en début d’année, il faut s’attendre à un recul exceptionnel de 5 millions. La perte serait sur plusieurs financeurs, en 2016 le DR pense ne pas descendre en dessous et même remonter de 1,5 millions pour atteindre 27 millions d’euros.

 Pour SUD : Preuve est faite que la gestion qui se dit pragmatique, neutre, utilitariste, performante, qui se construit SANS la pratique est un échec.

 En conclusion

 Les planeurs toujours plus éloignés de la réalité du terrain (à la T9), dans des bureaux luxueux et climatisés, travaillent à distance géographique et temporelle, ils génèrent des projets distants de leur réalisation. Ils sont responsables de la désorganisation du terrain, payés très cher pour réduire les coûts, ils doivent prévoir, planifier, outiller, contrôler l’activité des salariés et des consommateurs sans la connaître, sans la sentir à partir de représentations imaginaires de la réalité(tableaux Excel etc…).

Les planeurs ont décidés de faire des «pôles» d’activité, cette restructuration menace tous les petits centres et désorganise les plus gros.

Or les élus du Conseil Régional, les maires, les députés, sénateurs ont une logique de maillage territorial. Pour rendre un service plus approprié aux citoyens stagiaires qui sont leurs électeurs.

Nous vivons au milieu de ces deux logiques contradictoires. Pour éviter cette désorganisation permanente il nous reste une solution: faire du lobbying auprès des élus de la nation. Nous savons le faire, nous l’avons déjà fait et dans chaque centre quelqu’un connait un élu.

A nous de nous mettre en marche pour préserver notre outil de travail. Personne d’autre que nous ne défendra mieux notre avenir.

L’époque est favorable: bientôt les élections régionales.

Complémentaire

N’oubliez pas de signer la pétition pour renégocier le contrat avec Humanis en utilisant ce lien.

 http://www.mesopinions.com/petition/social/paiement-prestations-extra-contractuelles-humanis-droit/16000

7 octobre 2015 8:55 Publié par