Analyses du CRE AFPA Languedoc Roussillon de novembre 2015

En 2018 recomposition des centres

Auto- proclamés « réalistes », les cadres de la T9 qui organisent notre travail sans le connaitre ont décidé qu’il fallait « rationaliser » notre offre. A partir d’une représentation abstraite de notre travail :

  • performances chiffrées sur Excel et autres logiciels.

  • A l’aide de solutions à la mode vendues très chères par des consultants qui se promènent d’une entreprise à l’autre, qui font la pluie et le beau temps de notre quotidien.

Cerise sur le gâteau : créer un management à distance doublé d’un management de proximité et concentrer les formations par pôle sur le minimum de sites (voir schéma d’évolution en pièce jointe).

Pour SUD : Combien coûtent ces cadres et consultants qui estiment que la production est trop chère ? Leur travail n’est-il pas de trouver de l’activité compatible avec notre mission, plutôt que de détruire un peu plus notre association ?

On peut déjà dire que le nombre croissant de ces dirigeants accompagne la décroissance de notre activité, c’est un fait.

Pour nous convaincre les arguments sont maigres : les petits centres se font de la concurrence en terme de recrutement de stagiaires, et coûtent chers en frais de structure. En bon soldat, la DR s’applique à mettre en œuvre ces injonctions et milite auprès des Conseils Régionaux pour valider ces orientations.

 

Les faits opposables

  • Aucune donnée chiffrée sur la plus value n’est venu soutenir cet exposé. Aujourd’hui la production tourne avec un minimum de moyens, comment être plus économe ? Combien coûtera ce grand déménagement ? Quel sera le montant de l’économie réalisée ? Quel bénéfice espéré ?

  • On sait que les plus petits centres : Saint-Chely et la Grand Combes sont les plus productifs de la région.

  • Les plus petits niveaux (5) de stagiaires qui sont notre cœur de métier ne sont que très peu mobiles. Faits confirmés par ceux qui sont en charge du recrutement. Combien de stagiaires allons-nous perdre ?

  • La mobilité pour le personnel est très mal accompagnée, elle bouscule la vie familiale et isole le salarié.

  • Le management à distance est une catastrophe en termes de réponses à l’activité. Multiplier les managers c’est tout simplement créer une armée mexicaine chère et contreproductive.

  • Si le Conseil Régional se laisse convaincre par le lobbying de la direction, on nous dira qu’il faut suivre la volonté du financeur.

Pour SUD : Pour sortir de l’impuissance, face à ce rouleau compresseur, chaque collègue concerné doit demander à son CHSCT, à ses DP, des garanties en termes de conditions de travail, d’indemnité de déplacement avant d’accepter quoique ce soit seul dans le bureau de son chef.

L’emploi en 2014

Comme depuis trop d’années avec moins de 2.2% CDI et plus de 5.2% CDD, on fait tourner la production avec de plus en plus d’injustice.

  • Avec des CDD de renfort, alors que bien souvent il s’agit d’activité pérenne, c’est illégal, (art. L. 1242-2, 2° du code du travail), et c’est à l’employeur qu’il appartient de rapporter la preuve d’un accroissement temporaire de l’activité justifiant du recourt au CDD, à défaut il encourt la requalification en CDI. Mais la direction profite que les collègues ont peur de dénoncer cette situation.

  • Ou de CDD de remplacement dont une astuce sur le contrat de travail renouvelable chaque année permet de lui faire faire autre chose que le remplacement pur.

Dans le même temps les catégories : management fonctionnel régionaux, management d’établissement, management stratégique ne supportent aucun CDD.

Le modèle prôné par la direction : un CDI par formation qui utilisera comme variable d’ajustement à la commande des CDD autour de lui.

Pour SUD : ces résultats sont réguliers par leur médiocrité dans l’indifférence quasi générale.

L’injustice comme référence de management : peut mieux faire !

Conclusion

Les orientations majeures (disparition des petits centres, management à distance) impulsées par les dirigeants de la T9 n’ont pas pour motivation un équilibre économique, le respect de nos stagiaires, la satisfaction de nos financeurs, ou l’épanouissement du personnel, mais le maintien d’un système protecteur envers les dirigeants au détriment des producteurs.

La preuve : plus il y a de dirigeants et moins il y a de l’activité, et encore moins de l’activité intelligente, sur le long terme.

Le meilleur indicateur pour évaluer le désengagement des salariés, la souffrance au travail est le taux d’absentéisme.

Or notre région est en avance sur les autres par les entrées décalées et par la Formation à distance (FAD).

Il en résulte un absentéisme record : nous sommes la seconde région avec 10,10% (à fin septembre), la moyenne nationale de 7,10% est déjà le double des organismes concurrents.

Ce sera bien pire en 2018 lorsque le personnel sera sur les routes.

Ne pas réagir, c’est se tirer une balle dans le pied.

Les réponses syndicales ne suffiront pas, le personnel doit davantage s’affirmer.

 

SUD FPA 13 place du Général de Gaulle 93108 Montreuil 01 48 70 51 68.

Votre contact en région : 06.42.90.09.47.

 

 

24 novembre 2015 7:04 Publié par