Chômage partiel : l’AFPA veut faire peur aux salariés !

Déclaration SUD FPA au CCE du 9 juillet 2015 : chômage partiel en Pays de la Loire

Contraint et forcé par les élus du CCE vous venez enfin leur présenter votre projet de mise au chômage partiel d’une partie du personnel de l’AFPA. Nous disons bien de l’AFPA et non de l’AFPA Pays de la Loire puisque vous semblez d’ores et déjà avoir divisé notre association en des régions bien distinctes, chacun indépendante…et donc bien peu solidaires. L’AFPA est nationale et doit le rester, dans les bons moments comme dans les mauvais. Ce qui se passe en Pays de la Loire n’est donc pas ‘local’ comme vous nous l’avez d’abord présenté.

Pour SUD FPA , si recueil d’avis il y a, le délai légal de recueil d’avis ne serait pas respecté alors que votre plan ne date pas d’hier. Ecrit dans le plan de refondation dès 2012, vite démenti par la bouche même du président Barou qui invoquait une simple mention “ pour faire plaisir aux banques”, vous avez eu largement le temps de prévoir cette mise au chômage partiel, aussi évoqué par le Directeur régional Chauveau il y a plus d’un an.

Vous projetez de mettre au chômage partiel 32 de nos collègues.

 

A quels besoins répond votre projet ? Avons nous les informations pour répondre à cette question ? Avons-nous des informations sur la production à réaliser à court et à moyen terme ? Avons nous des informations sur le dispositif de formation ? Non plus ! Avons nous des informations sur la répartition de l’emploi par catégories et par nature de contrat ? ( CDD, CDI,…). Il y a actuellement en Pays de la Loire plus de 40 salariés en CDD. Sont-ils nécessaires ?

Tout ce que vous savez nous dire c’est qu’il y a pour le moment 32 formateurs qui encombrent la route !

Pourquoi les formateurs sont ils les seuls à être concernés ? Les managers ? Le personnel d’appui ? Le personnel de restauration ? Si cette mesure est une mesure appropriée, pourquoi ne la destinez vous qu’aux seuls formateurs ?

Comment expliquer une telle baisse de CA prévisible dès 2013 selon les propos mêmes du Directeur Régional dans une dépêche à l’AEF le 16 mars 2015 ? Que s’est il passé entre le Conseil Régional et la Direction Régionale AFPA Pays de la Loire pour que l’incompréhension en arrive à ce point ?

Nous savons par ailleurs que des demandes de réalisation de CIF ont été rejetées par l’AFPA et que des centres comme le Mans sont en suractivité…la sous activité est donc en partie fabriquée par la Direction régionale.

Parlons maintenant de nos collègues. Pourquoi ceux-là ? Comment ont-ils été choisis ? Au sein d’un même GRN ?

Vous nous présentez des intitulés de formations sans nous dire qui en bénéficiera et ce que ces formations apporteront à nos collègues. Rien non plus sur le contenu et la durée totale de ces formations. On apprend qu’une formation au titre de FPA dure seulement 8 semaines alors que l’AFPA prépare à ce titre en 8 mois.

Pouvez vous nous assurer que le personnel mis en chômage partiel conservera exactement les mêmes droits que s’il travaillait, ancienneté, retraite et RTT compris ? Pouvez vous assurer ici que nos collègues conserveront les 100 % de leur salaire durant tout leur chômage partiel ?

Aujourd’hui 32 formateurs sont concernés. Pendant combien de temps ce chômage partiel va-t-il durer et que se passera-t-il après ?

Votre projet témoigne de l’incurie de l’AFPA et de son injustice.

Il n’est pas acceptable que les formateurs assument la responsabilité de plusieurs années de dépenses inutiles des directions régionales en Pays de la Loire. Entre les promotions et les augmentations de salaires indécentes et injustifiées , il n’est pas concevable qu’aujourd’hui la faute soit imputée aux salariés et non aux décideurs de l’AFPA qui sont les seuls responsables de cette situation suite à leurs décisions catastrophiques et contre-productives; décisions que les organisations syndicales n’ont pas arrêté de dénoncer.

Aujourd’hui sous prétexte de sous production on veut une fois de plus faire payer l’addition aux salariés, victimes depuis plusieurs années d’augmentation de charges de travail : le curseur de rentabilité des formateurs a augmenté en Pays de la Loire de 30% depuis 2008, sans oublier la surcharge de travail du personnel d’appui.

Il manque dans votre projet la présentation du volet EDEC : quand a-t-il été initié ? et qu’apporte-t-il à l’AFPA ? Il manque la présentation des démarches passées et futures auprès de la DIRRECTE…Il manque la présentation du budget et des ressources de financement…

Bref, votre projet nous met devant le fait accompli. On vous appellera au choix Mister Tachter ou Mister Juncker. TINA (There Is No Alternative), le chômage partiel est décidé sans que d’autres mesures soient présentées (plan de formation, réduction de la hiérarchie, réduction du nombre de CDD dans plusieurs régions, mesures unilatérales GPEC…). Le chômage partiel est décidé pour que les salariés de l’AFPA aient peur, et pour mieux les éliminer.

Nous ne donnerons pas d’avis puisqu’il manque une multitude d’informations et que ce recueil d’avis serait illégal, le délai de 15 jours entre la réception des documents et ce recueil n’étant pas du tout respecté.

10 juillet 2015 8:54 Publié par