Tu veux ma photo ?

Les salariés de l’AFPA Alsace sont invités par la direction

1) à se faire “tirer le portrait” aux fins de la constitution d’une banque d’images au bénéfice de l’AFPA.

2) à signer une autorisation d’exploitation “Image et Propos”, sans contrepartie, valable 10 ans, reconductible tacitement par période de 5 ans…Image et propos qui peuvent être identifiables. L’AFPA pourrait même utiliser ces images, propos et identités pour des opérations commerciales, voire les «céder à titre gracieux ou onéreux… à tout organisme extérieur public ou privé … »

SUD FPA estime que les salariés ne peuvent pas accepter de “se faire tirer le portrait” et d’autoriser l’AFPA à exploiter leur « Image et Propos », pour plusieurs raisons :

– une telle demande de l’AFPA signifie que sont constituées une banque d’images et une banque de “propos”. Quid de l’information des représentants du personnel ? Quid de l’information de la CNIL ? Quid de la protection de ces banques ? Aucune information.

– l’autorisation demandée par l’AFPA est générale, porte sur l’avenir… Rien n’est dit de la nature des images (prises dans quelles conditions, avec qui, quand, comment, etc…), ni de celle des propos. Par précaution, une autorisation d’utilisation d’image ne peut porter que sur un travail déjà réalisé (une photo a été prise par exemple) pour une publication identifiée et limitée. Pas de chèque en blanc. Idem pour les propos. Quand tels propos ont-t-il été tenus ? En quels termes ? Dans quel contexte ? Et dans quel contexte seront-ils cités ?

Les salariés de l’AFPA travaillent déjà une partie de leur temps “bénévolement”, pourquoi devraient-ils en plus céder leur droit à l’image gratuitement…?

Pour la photothèque : c’est un non catégorique. Les salariés de l’AFPA ne peuvent être réduits à des images pour les clients. Un formateur, c’est une expérience, un métier, une vocation, tout cela ne peut se résumer à un visage. Le visage de l’AFPA n’est pas le visage de ses salariés.

 Il y a aussi le risque d’une manipulation, de mieux photographier et/ou placer les salariés que l’on veut garder ou promouvoir ou faire choisir par le client et ensuite d’expliquer au formateur ou au consultant d’AFPA Transitions que c’est le client qui ne veut pas de lui…Il y a risque de discrimination par l’image. Une autre raison, sans faire de procès d’intention, est que cette photothèque c’est encore la promotion de l’individuel au détriment de la promotion du collectif.

Pour Agora ou pour d’autres documents, l’AFPA utilise des images (visages par exemple) passe-partout dont elle achète les droits…Elle n’a pas absolument besoin des images de ses salariés, elle sait faire autrement.

Enfin pour des adhérents syndicaux, ce peut être dangereux. Il n’est pas envisageable de laisser se créer une banque d’images, une banque de propos, que n’importe qui pourra venir copier, reproduire, etc…

 Que la direction demande des photos pour un annuaire à usage exclusivement interne, soit, mais qu’elle demande un tel chèque en blanc de la part des salariés, non !

 Vérifiez dans quoi la direction veut vous engager en lisant attentivement au verso l’Autorisation d’Exploitation « Images et Propos » que l’AFPA vous demande de signer…!

28 mars 2014 4:37 Publié par