Auvergne Versant SUD Novembre 2014

Alors que la direction générale de l’AFPA a lancé un plan de refondation II, dans lequel elle appelle à l’aide un état déjà en grande difficulté, nous voici donc à nouveau au bord du gouffre….

Dès le début du plan I, Sudfpa avait dit que ce qui manquait surtout c’était de l’activité… l’état s’est contenté d’‘avancer’ de l’argent à l’AFPA – moyennant paiement d’intérêts non négligeables- mais sans lui garantir une activité….

Du coup, les centres se vident, des formateurs sont sans activité et le chiffre d’affaires est bien en dessous des prévisions les plus pessimistes…

Deux ans plus tard, la direction générale s’étonne que l’état ne traite pas mieux ses chômeurs ( de + en + nombreux) en faisant un véritable service public de la formation au service des demandeurs d’emploi…un peu tard face à un gouvernement plus favorable aux patrons qu’aux chômeurs !

Alors, appeler de ses vœux un service public de la formation pour les publics spécifiques (TH) va-t-il suffire ?

Espérer qu’enfin une solution soit trouvée pour financer les stagiaires d’une région A venant se former dans une région B  ou attendre comme le messie un CPF (Compte Personnel de Formation qui va remplacer le DIF au 01/01/2015) dont on ne sait rien , est ce bien raisonnable ?

Et quel intérêt de se lancer dans une ré organisation interne en 13 régions ?qui croit encore qu’on va ainsi économiser des postes , surtout de hiérarchiques, toujours prompts à se recaser ?

L’état ne va-t-il pas plutôt nous maintenir sous perfusion jusqu’au prochaines élections des conseils régionaux puis nous abandonner définitivement aux mains de ceux-ci, tous ou presque passés dans l’opposition…ce qui dédouanerait bien un gouvernement sans état d’âme…Le puzzle semble se mettre ainsi en place immanquablement en nous poussant vers un démantèlement qui signera la fin d’une AFPA nationale pourtant tant redoutée du président Barou …

Comment s’étonner du découragement du personnel, dans toutes les régions, ne pouvant constater qu’une gestion erratique, des directions sans boussole ou alors manifestant des excès de zèle ?

Les licenciements et sanctions arbitraires se multiplient : plus de 200 dossiers aux prud’hommes, même le service juridique du siège trouve que ça commence à faire beaucoup….

L’AFPA devient folle, ne sachant plus quel cap tenir, ayant laissé trop d’années sa gestion aux mains de comptables plutôt que de spécialistes de la formation professionnelle !

Le cabinet d’expert chargé pour le Comité Central d’Entreprise (CCE) de suivre les compte de l’AFPA s’alarme d’une chute exagérée du nombre de CDI – au delà du budget – le nouveau credo de l’AFPA étant le formateur jetable ( ‘associé’ dit le président Barou)….

L’Auvergne a été bonne élève en la matière : de 202 CDI en 2012, nous sommes passés à 179 à sept 2014… Pour mémoire en 1999, nous étions 245 CDI …mais c’était ‘avant’….

La perte de certains marchés peut expliquer une partie de la chute mais comment ne pas s’étonner de choix de non renouvellement (routier, ADVF, tertiaire, etc) alors que les plateaux techniques existent et que les marchés sont là ou mériteraient encore d’être prospectés ? par contre les postes de hiérarchiques eux sont bien renouvelés, merci.

Et on s’étonnera, comme la cour des comptes l’a fait, que le pourcentage de hiérarchiques n’ait pas baissé alors que l’effectif des non hiérarchiques lui a chuté…

Bref, en Auvergne comme ailleurs les résultats ne sont pas bons, et même sont catastrophiques sur certains centres (au Puy -30% par rapport à 2013, pas surprenant vu le nombre de formations fermées).

Le Cantal meurt d’une mort lente, privé volontairement de formateurs et donc de stagiaires.

L’Allier se maintient, sans éclat,…On y regrettera une ambiance délétère faite de copinage et de curieuses pratiques managériales, plus destinées à asseoir avec grand peine une autorité discutée qu’à souder un collectif…

Quant à Beaumont, il représente tout ce dont la direction générale rêve : un centre régional (exit les autres ?) sur- rempli pour certaines sections ( car si on traite la sous activité du formateur , on ignore la sur- activité).

Restent en Auvergne, quelques satisfactions, mais pas pour tous : des promotions canons (jusqu’à 6 classes d’un coup !!!), des régularisations d’écarts salariaux pour seulement 9 femmes – sur 20 ayant des écarts de salaires reconnus-, des nominations sur des postes mais sans diffusion d’offre ou alors de façon furtive parce que jouées d’avance !

Enfin, une dernière satisfaction : un beau voyage à New York ! mais là aussi pas pour tout le monde ! fallait être ‘initié ‘ : explications : un voyage régional est décidé par la commission des ASC – Activités Sociales et Culturelles – (Sudfpa a choisi de ne pas faire partie de cette commission, où on préfère rester entre soi et décider de dépenser l’argent commun surtout pour des activités coûteuses et très peu sociales) Bref la commission décide, seule, d’un voyage à New York : c’est loin donc c’est cher donc la commission va y consacrer beaucoup d’argent . Mais attention, il y a peu de place donc il faut faire des priorités : on aurait pu penser que priorité aurait été donnée aux personnes intéressées ayant des revenus faibles et/ou n’ayant pas participé récemment à un voyage régional. Trop simple.

La seule règle posée fut la suivante : premier venu premier servi ; et là bingo ! Malgré une avalanche de demande, ce sont ceux qui ont été au courant les premiers voire avant le mail général – la commission elle-même déjà – qui vont partir à NY…avec des collègues amis et proches, le tout en famille !

Elle n’est pas belle la vie ? en tout 35 personnes, dont seulement 14 agents – majoritairement du 63 et du 03 + leur famille- soit un coût pour la caisse des ASC de 23 000 euros ! ce qui revient par agent à…1 642 euros ! A vous de juger…

Pour une activité réputée ‘ sociale et culturelle’ qui devrait profiter à un maximum d’agent, c’est pas mal !

31 octobre 2014 2:51 Publié par