Déclaration de SUD FPA au Conseiller Travail et Emploi du 1er Ministre

Déclaration de SUD FPA à :

M Pierre RAMAIN, Conseiller Travail et Emploi de Manuel VALLS 1er Ministre

à l’occasion de sa rencontre avec l’intersyndicale AFPA le 20 juin 2016

Notre association doit donc, dans une stricte logique comptable, changer de modèle économique. De telle sorte que ni l’EPIC ni la SCIC ne connaissent de déficits. Dixit la Cour des Comptes. Lu et approuvé par la DGEFP.

Comment l’Etat et la direction de l’AFPA comptent-ils s’y prendre ?

En augmentant l’activité ? Cela fait plus de 10 ans que toutes les directions de l’AFPA programment dans leurs plans stratégiques ou de refondation de telles augmentations d’activité et échouent à les réaliser. Le niveau d’activité de l’AFPA ne cesse de baisser. C’est l’Etat même qui est responsable de cette chute via la décentralisation des crédits, la réforme de 2014 et le transfert des psychologues vers Pôle Emploi.

Ce ne sont pas les plans 30 000, 100 000, moins encore les actions Déclic qui y ont changé quoi que ce soit. Et ce n’est pas le plan 500 000, conjoncturel dit la Cour des comptes, qui y changera quoi que ce soit sur le moyen terme.

L’Etat exigera-t-il alors de nouvelles réductions de coût ? Cela fait également plus de 10 ans que les effectifs sont réduits, les frais comprimés et les salaires gelés. 1 seule catégorie a échappé à l’austérité, les hiérarchiques qui restent au nombre de 1000 pour un coût annuel de 100 Millions € alors que l’AFPA a perdu 5000 ETP en 12 ans. L’Etat lui-même a alourdi la charge en imposant un taux de 4% pour des obligations associatives…

L’AFPA a donc tout à craindre de l’Etat !

Quel est donc le nouvel modèle économique pour l’APFA ? Quelle nouvelle activité l’Etat a-t-il prévu pour l’AFPA ? Aucune a priori. Toutes les actions de formation ne font-elles pas l’objet de procédures d’appels d’offre ? Quel sera alors le périmètre de l’EPIC ? Et celui de la SCIC ? L’EPIC ne sera-t-il plus qu’un contenant pour les organismes privés de formation, contenant fournissant de la régulation par exemple la certification, des moyens immobiliers et de la prospection ?

Alors combien de centres de formation seront-ils fermés ou cédés ? Combien encore d’effectifs en moins pour l’AFPA ?

SUD FPA combattra le démantèlement de l’AFPA, l’uberisation de la formation qui ne peut conduire qu’à un dumping de la qualité, à une formation à 2 vitesses, le low-cost pour les pauvres, les formations de qualité pour les riches.

SUD FPA considère que la formation professionnelle qualifiante et certifiante pour les demandeurs d’emploi est une activité relevant d’un service d’intérêt général non économique, la plupart des demandeurs d’emploi étant éloignés de l’emploi, et donc relevant de la seule autorité de l’Etat français sans regard de l’Union Européenne.

L’accès constitutionnel à la formation professionnelle qualifiante et de qualité doit être garanti à tous les demandeurs d’emploi de la même façon partout sur le territoire et l’Etat pour cela doit revenir au financement par subvention d’Etat d’un service public national de la formation professionnelle.

La logique partout à l’œuvre est celle de la casse des services publics et des droit sociaux, comme le prouve également l’actuel projet de loi travail. Projet de loi que le gouvernement cherche à imposer aux salariés, contre la majorité de la société et des syndicats, avec les violences du 49.3 et celles de la gestion policière des manifestations…

L’Etat qui doit prendre ses responsabilités n’imposera pas aux salariés de l’AFPA n’importe quel modèle économique !

20 juin 2016 1:55 Publié par