Réponse blanche

Le DRH, cette fois-ci, sans le DG, invite les organisations syndicales à la reprise du « dialogue social »dans un courrier-réponse « au mot d’ordre » de boycott des instances.

La direction ne donne pas l’impression d’avoir compris le message des organisations, pourtant clair.

Pas une seule fois, le mot « salaires » n’est employé dans cette réponse. La direction ne dit rien des attentes des salariés. Elles les connaît pourtant, les syndicats « mieux placés que quiconque », les lui ont répétées.

Les attentes des salariés ? Des salaires qui reconnaissent leur travail et qui leur permettent de vivre avec décence. Des conditions de travail non nocives, et un travail sans qualité empêchée dont ils peuvent être fiers.

Le DRH évoque « l’événement national » du 14 mars sensé « rassembler et motiver le personnel », la présentation par le président Barou de « la nouvelle offre de l’AFPA » . Le personnel n’attend rien de ce blabla convenu autour d’un projet, la modularisation , à laquelle personne ou presque ne croit.

L’événement national, ca pourrait être le plus de salaire que la direction accorderait aux soutiers, les salariés de base ! Un autre événement national serait le départ de la T9 et l’arrivée de Barou à la Noue comme jadis, osons la comparaison, le roi quitta Versailles pour Paris !

Le DRH demande à partager le présent et l’avenir. Les salariés demandent à la direction qu’elle revienne sur le passé qui lui n’a pas été partagé ! Ce passé qui n’est pas réparé et qui donc persiste à se répéter, en ses brutalité et iniquité, ici et là, c’est à dire partout ! (voir, entre autres, la politique salariale de 2013)

 

e DRH dit que les observations de la direction au rapport de la cour des comptes n’ont pas été retenues. Est-ce que les organisations syndicales se contentent en ce moment d’adresser « des observations » à la direction ! Pour SUD FPA, ce manque de vigueur de la direction signe la complicité.

 

Le DRH ajoute que la direction prend ses responsabilités. Type d’expression qui annonce toujours des sales coups ! Et puis est ce vraiment responsable que de ne pas répondre raisonnablement aux demandes raisonnables ? Suffit-il d’obéir aux banquiers pour diriger en responsable une entreprise ?

 

Le DRH affirme que leur note de réflexion a une cohérence. Pour SUD FPA sa seule cohérence est celle du management par la peur.

 

En conclusion de sa réponse, le DRH, invite les organisations syndicales à réécrire avec lui la note de réflexion, à partir d’une feuille blanche. Réécrire avec lui, c’est ainsi qu’il accède à la demande des organisations syndicales de retrait de la note, puisque écrit-il « les idées ne se retirent pas » !

 

C’est bien là que le bat blesse. Pour SUD FPA, les organisations syndicales n’ont jamais demandé une note de cadrage du dialogue social, mais seulement un accord de méthode sur la façon de négocier. (date d’envoi des documents, nature des informations, application des accords, etc ). Il n’y a donc rien à réécrire avec la direction.

 

Pour SUD FPA, il ne peut pas y avoir de reprise du dialogue social si la direction ne signifie pas, au préalable et sans subterfuges, que les négociations sur les salaires s’ouvrent sans a priori. Le retrait de la note, c’est et ce ne peut être que le retrait de l’idée de non augmentation de salaires en 2014.

 

En attendant, pour SUD FPA, le boycott continue.

 

3 mars 2014 8:36 Publié par