Un personnel encore fantôme, les correcteurs EAD

Le Plan de refondation présenté au personnel de l’AFPA en novembre dernier prévoit que « ….le dispositif des EAD sera arrêté au 30 juin 2013 » (cf l’annexe « Information EAD du document intitulé « Conséquences sociales »)

Les correcteurs EAD, qui sont depuis plusieurs mois en situation de risque psycho social avéré, se sentent de plus en plus abandonnés par la hiérarchie qui ne tient pas compte de la détresse provoquée par l’annonce de la fin de leur activité.

Il reste aujourd’hui 44 correcteurs : 35 avec garantie d’activité1 et 9 sans garantie d’activité (ils ont une autre activité professionnelle en parallèle)

Les 35 correcteurs avec garantie d’activité représentent 21 ETP : 5 sont à 25%, 6 sont à 50% et 23 à 70%. Des correcteurs avec garantie d’activité sont en situation de handicap et ne peuvent pas travailler ailleurs que chez eux.

Depuis la signature de l’accord sur la garantie d’activité l’activité des correcteurs n’a cessé de diminuer. Aujourd’hui leur activité est à 15 ou 20% (et pas à 70% comme le prévoit leur contrat). Cette perte d’activité entraîne une perte de salaire de 30%. De plus, le tarif de la copie qui était inchangé depuis 2003 n ‘a été intégré à la NAO qu’en 2011. Le tarif de la copie a donc été légèrement revalorisé  mais pas suffisamment pour compenser la perte de salaire accumulée depuis 2003.

Une dizaine de correcteurs ont travaillé sur des ressources de remise à niveau. Ce travail leur permettait d’augmenter un peu leur activité et de monter en compétences. Le 31/12/2012 cette activité a été interrompue brutalement alors que les chantiers n’étaient pas terminés.

Depuis 2010 les correcteurs EAD constatent un retrait du management : plus aucune information, plus aucune rencontre professionnelle (alors qu’elles se faisaient sur un rythme annuel avant 2010). La DRH avait entrepris un travail de cartographie des compétences des correcteurs mais ce travail n’a jamais abouti !

A l’issue de la réunion ordinaire du Comité d’Établissement de la Direction de l’Ingénierie qui s’est tenue le 21 février 2013, l’intersyndicale a adressé à H. Dufoix , Directeur des Ressources Humaines, un courrier lui demandant d’organiser dans les plus brefs délais une réunion de négociation sur la situation de l’Enseignement à distance.

L’intersyndicale demandait que cette réunion porte sur la gestion de la situation des correcteurs (propositions de repositionnement, accompagnements individuels et collectifs pour éviter les RPS et faciliter les intégrations et les départs) et plus largement sur l’activité d’enseignement à distance à l’AFPA au moment même où se développent la formation à distance et l’utilisation des outils numériques.

Une rencontre entre la DRH et l’intersyndicale a eu lieu le 7 mars. H. Dufoix a expliqué à l’intersyndicale qu’il pensait que le problème des correcteurs était connu de tous. Il a donc rédigé cette partie annexe du plan de refondation sans penser que les correcteurs étaient « abandonnés » de la hiérarchie. C’était son choix de mettre « le problème sur la table »

Il a pris l’engagement de demander aux DRH de région de rencontrer physiquement chaque correcteur  pour :

  • connaître chaque personne (ce qu’il fait, ce qu’il peut faire, ses intentions…)
  • faire un état de ses compétences et identifier les problèmes de compétences
  • voir si on peut trouver du travail à ce correcteur.

Il a ajouté qu’il fallait penser à des éventuelles intégrations sur des postes vacants (les correcteurs sont salariés de l’AFPA mais ils ne sont pas comptabilisés dans les effectifs!!!)

La situation des correcteurs doit être examiné au prochain CCE (Info Consultation sur l ‘évolution du processus EAD). Le problème qui sera posé concerne le fait de garder une offre EAD en changeant les modalités de cette offre.

L’intersyndicale a alors rappelé la nécessité de mettre en place une négociation collective et des négociations individuelles (certains correcteurs veulent partir mais avec des conditions avantageuses)

Réponse du DRH : « Rien n’est exclu » !!!!

Cependant, nous avons déjà l’exemple du refus d’un directeur de centre de retenir un correcteur EAD sur un emploi de formateur !

SUDFPA veillera à ce que la direction réponde à chaque correcteur en fonction de sa situation personnelle et de l’évolution qu’il souhaite donner à sa carrière.

1 La situation des correcteurs EAD de l’AFPA est régie par 2 accords signés en 2004 (garantie d’activité) et en 2006 (intégration à l’AFPA)

14 mars 2013 8:55 Publié par