Communiqué des élus CGT, CFDT, FO et SUD Solidaires du CCE au personnel de l’AFPA

Les élus du CCE, réunis ce matin 8 décembre en séance extraordinaire, selon un ordre du jour inscrit unilatéralement par la direction et consacré aux conséquences pour le personnel de la création de la 2ème filiale, font les constats suivants :

  • La direction générale reconnaît que les affectations des personnels entre l’EPIC et chacune des filiales sont de sa seule décision.
  • La DG considère qu’elle doit « lester » chaque filiale avec des effectifs en y affectant des métiers au nom de motifs fiscaux dont les arguments ne semblent pas cernés.
  • Dans ce groupement de moyens, l’EPIC constitue un centre de ressources humaines et matérielles tandis que chaque filiale a une fonction de commercialisation pour les salariés d’une part, pour les demandeurs d’emploi d’autre part.
  • Depuis le début de ce processus de transformation de l’AFPA voulu par la loi « Rebsamen » du 17 août 2015, rien ne se déroule comme prévu par la direction et la présidence ; pour preuve, l’apparition soudaine d’une 2ème filiale après la consultation du CCE et les votes de la gouvernance de l’AFPA. Ceci donne le sentiment que rien n’est stabilisé à ce jour.
  • Le personnel est considéré comme la variable d’ajustement pour soi-disant « sécuriser » cette transformation, mais aucune garantie n’est acquise, tout au contraire, faute d’activité suffisante.

Pour autant, les élus CGT, CFDT, FO et SUD Solidaires du CCE considèrent que :

  • A ce jour rien n’est définitivement arrêté, les positions présentées par la DG peuvent encore être largement infléchies si le personnel exerce les pressions suffisantes pour l’obtenir.
  • Des garanties sur la sécurisation de l’emploi de chaque salarié-e où qu’il-elle soit affecté-e doivent-être données.
  • La structure ainsi constituée d’un EPIC et de plusieurs filiales provoque des statuts, des conditions de travail, de rémunération (participation aux bénéfices dans les filiales) de nature à détruire l’unité nationale de l’AFPA et à nuire aux relations entre les salariés.
  • Alors que la DG prétend que « rien ne va changer pour les salariés », tout, au contraire, est incertain, flou et sujet à des remises en question de nature à changer profondément le travail de nombreux salarié-e-s.

En conséquence, les élus CGT, CFDT, FO et SUD Solidaires du CCE appellent les salarié-e-s, à se réunir dans les centres en assemblées générales pour échanger et décider de toutes les actions adaptées pour la défense des emplois, pour la préservation d’une AFPA une et indivisible, pour des solutions qui sécurisent les salariés et l’exercice de leurs missions de service public, pour un travail de qualité qui corresponde au métier de chacun, pour la défense d’un véritable service public national de formation au service de nos concitoyens, pour un niveau d’activité à la hauteur des enjeux nationaux des publics, des territoires et des entreprises.  

D’ores et déjà, les élus CGT, CFDT, FO et SUD Solidaires du CCE sollicitent les élus pour venir le 20 décembre au CCE extraordinaire exprimer les inquiétudes et questions des salarié-e-s qu’ils représentent en région. Toute mobilisation locale (débrayages, grèves, assemblées générales, blocage de centre, blocage de production, …) mise en œuvre ce même jour 20 décembre permettra d’appuyer les revendications portées par les élus.

Montreuil, le 8 décembre 2016

8 décembre 2016 4:34 Publié par