Président Barou, les demandeurs d’emploi ne vous disent pas merci !

L’acharnement thérapeutique n’a de sens que lorsque l’on veut sauver le malade, pas lorsque l’on met du poison dans la perfusion. Ça c’est vouloir du mal au malade.

Depuis le début, ou presque, vous êtes le manipulateur désigné et zélé d’un gouvernement qui cache mal ses contradictions.

N’essayez plus de nous faire croire que vous voulez sauver l’AFPA, en tout cas pas celle à laquelle nous croyons et que nous défendons, quand vous n’avez de cesse à la mettre chaque jour un peu plus au service particulier d’un gouvernement au lieu de contribuer à l’intérêt général en remplissant une vraie mission de service public : « la formation des chercheurs d’emploi selon leurs besoins ».

Nous sommes en permanence sous le coup d’annonces tonitruantes de votre part (nous sommes sauvés : champagne, nous sommes dans le SPE, nous sommes de « l’économie solidaire », les migrants, le plan 500 000 etc…) mais qu’en est-il réellement pour permettre à chaque demandeur d’emploi de suivre une formation à la hauteur des enjeux sociétaux et de ses choix personnels ?

Vous qui prétendez pouvoir influencer le gouvernement et être là pour les demandeurs d’emploi, qu’avez-vous fait pour leur rémunération inchangée depuis des décennies ?

Qu’avez-vous fait pour faciliter l’accès à la formation quelle que soit sa localisation, le numérique n’étant que la réponse low-cost, sur le territoire ?

Qu’avez-vous fait pour la qualité et la durée appropriée à l’apprentissage d’un métier ?

Qu’avez-vous fait pour leur accès à la restauration et à l’hébergement ?

Qu’avez-vous fait pour l’accès facilité des femmes aux formations ?

pour…

La réponse est : RIEN !!

Par contre quelle débauche d’énergie dans la communication pour désinformer et démolir sans vague cet outil (l’AFPA) de lutte contre le chômage et pour la promotion personnelle devenu trop gênant aux yeux et au porte-monnaie d’une caste, dont vous faîtes partie et pour laquelle vous travaillez, toute acquise à la libre concurrence sans souci des individus qui en souffrent et en souffriront encore plus demain.

Cette absence de courage à vouloir assumer et dévoiler le dessein que vous voulez et que vous préparez pour l’AFPA fait de vous le chef d’orchestre de cette souffrance de son personnel et le bras armé de la précarisation.

Votre devise est sans aucun doute celle de l’ex patronne du MEDEF, Mme Parisot ? « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? »

22 décembre 2016 11:26 Publié par