SUD FPA en PACA Octobre Novembre 2015

LE JOURNAL DE SUD FPA en PACA

 L’Union syndicale Solidaires exprime sa profonde tristesse et sa solidarité avec toutes les familles des victimes des attentats qui ont secoué Paris et Saint Denis, ainsi qu’à leurs collègues, leurs ami-es.

Elle salue le courage de toutes les personnes, fonctionnaires, agents des services publics, membres de la sécurité civile qui sont intervenues et ont porté secours.

Le mouvement syndical est un instrument de la démocratie et de la lutte collective pour une société d’égalité, de justice sociale et de paix. Notre combat contre tous les fascismes et pour la transformation sociale prend tout son sens après une telle horreur.

L’Union syndicale Solidaires participera à l’expression de la solidarité aux victimes. Elle reste attentive aux évolutions de la situation et fera front avec l’ensemble des mouvements sociaux pour résister au piège de la terreur mais aussi restera vigilante à toute restriction des libertés publiques dans un contexte national et international qui n’a fait que s’aggraver depuis les attentats de janvier.

Nous rejetons toute stigmatisation d’une partie de la population pour son origine ou sa religion, toute intolérance religieuse, et nous continuerons à combattre des attitudes ou des politiques de ce type dans les entreprises, les services et dans la société de manière générale.

Des vraies solutions pour la paix et la justice sociale sont nécessaires.

 

 

CRE Octobre Novembre

Lors de la préparatoire, la délégation SUD a été interpellée par les autres OS sur une diffusion de tract sur la messagerie AFPA en provenance d’une boite mail extérieure. Un représentant FO s’est chargé de transmettre le dit message au DRH. Contrairement à l’évocation d’un prétendu accord régional où figurerait l’interdiction d’utiliser les boites professionnelles en PACA pour diffuser des tracts ou des messages syndicaux, nous constatons après vérification qu’il s’agit d’un accord national sur l’exercice du droit syndical qui prévoit dans son article 7.2 la possibilité d’utiliser les messageries professionnelles à plusieurs conditions :

  • que les messages fassent apparaître clairement l’origine et le caractère syndical du message,

  • que les salariés puissent se désabonner s’ils ne souhaitent pas recevoir ces informations.

La délégation SUD PACA ne se sent aucunement concernée par ces diffusions et regrette vivement que les OS fassent un tel boulot de délation auprès de la direction !!

Consultations légales :

Topo du DR sur la situation financière à fin août qui serait plutôt bonne au regard du prévisionnel. Cependant, une baisse des prescriptions est constatée depuis cet été. Une rencontre avec le nouveau directeur PE est prévue.

On constate une baisse des ETP au profit de l’interim.

Le budget 2016 est en cours, il serait arbitré avec un CA à 60 millions, soit une augmentation de 2,5 millions. Il y aurait 2 millions de commande pour le CPF et un appel d’offre Qualité Réseau gagné.

Toujours avec des ETP en baisse ? Non, dixit le DRH, les ETP suivraient si nécessaire…

A voir, et dans quelles conditions ? CDD et intérim ? Renforcement de la précarité ?

Le projet d’investissement pour Cannes (prévu avant les inondations) serait presque bouclé. Il manquera 6 millions à obtenir du National.

Vu l’état de Cannes aujourd’hui, il va falloir que la direction se décide rapidement.

Démarrage du CRFP avec 2 mois de retard, plutôt lentement. 2 acomptes sont prévus (20% déjà perçu et un versement en novembre). SUD pense que l’impact sur les flux d’entrée dans ce dispositif est énorme pour la PACA et que la situation doit être suivie avec attention.

Un programme de formation lié au CRFP est en cours de déploiement pour les formateurs. SUD regrette qu’à son habitude, l’AFPA ne suive pas une cohérente dans le développement de ses actions.

Le DR annonce la création de 4 postes et demi créés par ce partenariat de formation. Comment sont-ils répartis ? Et sous quel statut les personnes ont-elles été recrutées ?

L’AFPA a perdu des marchés comme le CFNPT ou l’AGEFIPH. A la question de SUD : est­-ce qu’on répond à tous les appels d’offre ?

Le DR répond NON pour plusieurs raisons:

  • Manque de places,

  • Inadéquation des plateaux techniques,

  • Pas assez de personnel à la cellule AO ???

Question SUD : dans la situation actuelle de l’AFPA, comment peut-on ne pas avoir une cellule AO qui fonctionne correctement ?

Il n’y a pas de candidat à l’interne pour faire le “job”(expression favorite de Le Clech). Ça parait gros tout de même !

Au CRE de novembre, nous apprenons qu’une personne a été recrutée. Jusqu’à quand, sous quelle classification, quel type de contrat ?

Le DRH indique que ce poste de Pilote Rédacteur n’a pas été publié parce qu’il n’y aurait pas de profil à l’interne. Qu’est-ce qui autorise le DRH à être si affirmatif alors que seule la parution d’un poste au niveau national permet de connaître les compétences des candidats.

Le programme déclic démarre, l’AFPA recevra au minimum 200 jeunes avec 5000 € /jeune. Les membres du CRE demandent le document qui explique le fonctionnement et les objectifs de ces actions.

 

On doit recréer des programmes d’accompagnement, mission de service public, nous sommes attendus… va-­t­-on recréer des CROP ?

Après s’être débarrassé de nos collègues !

Avec les nouvelles situations géopolitiques et climatiques, nous aurons d’autres vagues de migrants…. SUD regrette que le ton employé laisse peu d’équivoque sur le seul regard financier porté par la Direction à ces déplacements massifs de population.

Au niveau de la certification, l’AFPA souhaite redevenir l’organisme agréé par l’Etat y compris pour les autres organismes. Avec un personnel administratif en baisse constante ? C’est déjà très compliqué en l’état.

 

Echos des centres

 

SUD FPA Solidaires s’associe au personnel du centre de Cannes dans l’épreuve subie lors des terribles inondations du 3 octobre 2015, et salue leur courage et leur détermination pour remettre en état leur outil de travail le plus rapidement possible.

SUD FPA demeure solidaire des salarié(e)s qui n’ont pas encore retrouvé leurs ateliers, salles de cours et matériel nécessaire à la poursuite de leur activité.

 

Cannes

Lancement d’une pétition aux derniers DP, les salarié(es)

(90% de signatures) souhaitent la mise à disposition de la salle du personnel pour manger. La direction s’y oppose, au motif que les stagiaires ne bénéficieraient pas des mêmes avantages. La salle stagiaire est actuellement occupée par la formation Linky.

Suite aux inondations, le self n’est plus en état de fonctionner. La direction veut le fermer définitivement. La section SUD regrette que le centre qui a un hébergement délocalisé, perde encore un lieu de convivialité pour l’ensemble des personnes vivant sur le centre.

La formation Serveur ne fonctionne plus correctement du fait de la fermeture du restaurant. Elle partirait sur les plateaux techniques du centre de Nice.

A fin novembre, le retour à la normal n’est toujours pas d’actualité

 

Istres

40 migrants (38 hommes et 2 femmes) ont été accueillis à l’hébergement, sur un étage à part. A l’exception d’une érythréenne et d’un éthiopien, il s’agit de soudanais en provenance de Calais.

Les associations (Croix rouge, SDIS, SAMU…) prennent le relais la journée… La coordination a parfaitement fonctionné et les rapports avec le personnel et les stagiaires excellents. Ils sont restés du 28 octobre au 13 novembre. Suivent leurs statuts, ils ont été réorientés vers d’autres structures. Les 6 qui ont le statut de réfugiés politique seront suivis par l’ARCA, 18 avec le statut de demandeurs d’asile par Adoma, 7 qui ont fait des demandes à l’étranger par l’office français de l’immigration et les 9 derniers sans statut ont été reçus par la Préfecture.

Un nouveau groupe va arriver fin novembre.

SUD sera vigilant sur le suivi de ces personnes. Il ne s’agit pas de laisser les centres AFPA devenir des centres de rétention.

 

Une formation de la CARSAT dans les locaux soudure met à jour des incohérences dans les travaux effectués l’année dernière dans les ateliers. Les extracteurs placés au• dessus des cabines ne descendent pas assez bas et n’ont pas la puissance pour aspirer les gaz nocifs. De plus, les cabines ne sont pas assez spacieuses.

Lors le matériel est installé (bouteilles de gaz, poste à soudure….), le stagiaire n’a plus assez de place pour rentrer. La réhabilitation de l’atelier mécanique auto a aussi connu son lot de défauts (fosse trop large, inversion des ponts élévateurs ne permettant plus de tourner autour, revêtement du sol en béton etc…). Les travaux à l’AFPA sont souvent à reprendre et au final coutent bien chers….

 

Marseille Saint Jérôme

Le déploiement des photocopieurs dans le centre dure depuis 2 mois. il a fallu plus d’une semaine pour réussir à faire fonctionner l’appareil destiné aux sections de formation… Pour ceux qui ne sauraient pas, St Jérôme est un centre tertiaire… difficile de fonctionner sans photocopieur. Le nouveau photocopieur installé au rez-de-chaussée de l’administration a des dysfonctionnements.

Un planning de formations animées par le RIR est en négociation. Le RIR étant dédié à trois sites!

Le retard dans le travail génère des tensions sur le personnel administratif.

En l’absence d’une Assistante Technique en maladie non remplacée, la surcharge de travail est conséquente et vient s’ajouter au problème technique évoqué.

Embauche d’un nouveau contrat d’avenir à l’accueil du centre, en remplacement d’un précédent contrat d’avenir qui se voit confier des taches en renfort sur les assistantes techniques et sur le service recrutement. Attention à la normalisation des contrats précaires, SUD y veillera.

Quelques problèmes de sécurité relevés : un stagiaire hébergé découvre à son retour de période en entreprise que sa chambre est squattée par une personne extérieure, le bureau du relais informatique régional découvert cambriolé….

Marseille La Treille

Les jugements sans discernement, émis par du personnel d’autres centres chargé d’un audit interne sur l’archivage en vue de préparer la validation aux normes ISO 9001 prévue début 2016, ont blessé les assistantes techniques et sourcing par la rudesse du ton et des mots employés. Aucun préalable au déploiement des nouvelles obligations n’ayant été effectué, il est effectivement vexant et non constructif d’entendre dire que les procédures en vigueur qui jusqu’ici fonctionnaient bien, sont nulles, non avenues, équivalent à zéro pointé. Un audit, surtout interne, n’est pas un tribunal… Au contraire, ce doit être une occasion d’échanges constructifs pour une mise en place comprise et acceptée.

Infos nationales

SUD FPA continuera à proposer au personnel la signature de la pétition Pétition Humanis

L’AFPA à partir du 1er janvier 2016 prendra en charge 50% du coût de la “Mutuelle”, au lieu des 40% actuels. Pour le personnel qui s’est mobilisé pour la renégociation du contrat “Frais de santé” en signant largement (déjà plus de 1500 signatures) la pétition proposée par SUD FPA, c’est une 1ère victoire

Pour un salarié avec une famille, cela représente un gain de 100 euros par an.

Cette 1ère victoire nous persuade qu’il faut continuer le combat : seul le collectif qui instaure un rapport de force finit par payer. Il faut obliger l’AFPA à entamer une renégociation de ce contrat en lançant un nouvel appel d’offres pour obtenir de meilleures prestations à un coût moindre, auprès d’une vraie Mutuelle !

SUD FPA continuera à proposer au personnel la signature de la pétition ! http://www.mesopinions.com/petition/sante/paiement•prestat ions•extra•contractuelles•humanis•droit/16000

T9 Le mépris ou “l’open space m’a tuer”

La T9 et ses open­space ne sont que l’aboutissement d’un processus généralisé de déconsidération des personnels de production et personnels techniques,

L’abandon du siège historique de La Noue (qui «fêtait» ses 50 ans cette année…) au «profit» de quelques étages de bureaux anonymes à la T9 signera la mort, sans doute pas uniquement symbolique, de l’Afpa nationale

Toutes les infos de SUD FPA sur

https://www.sudfpa.net

Infos sociales

Les lois scélérates

Le gouvernement en cohérence avec le MEDEF a lancé une série de nouvelles opérations d’envergure contre le droit du travail, Le Premier Ministre argumentant : « trop complexe et parfois même illisible ».

Comment ?

En renversant la hiérarchie des sources du droit par la suprématie du contrat sur la loi et la destruction progressive des conventions collectives ;

En faisant disparaître loi après loi les obligations des employeurs, comme cela est prévu dans l’ANI ;

En supprimant la responsabilité pénale, en particulier en matière de conditions de travail et de santé des salariés.

La loi « REBSAMEN », relative au dialogue social et à l’emploi, remet en cause la constitution et le fonctionnement de toutes les instances représentatives du personnel :Regroupement des DP/CHSCT et même du comité d’entreprises dans les entreprises de plus de 300 salariés, avec réduction du nombre de représentants et de réunions,

  • Limitation du rôle du CHSCT d’établissement avec la création d’une instance de coordination qui est seule consultée, avec possibilité pour l’employeur de ne pas répondre aux questions,

  • Contrôle et évaluation des mandats des élus par l’employeur,

  • Diminution des informations données en CCE (3 thèmes au lieu de 17),

    • une consultation annuelle pour les rémunérations, la qualité de vie au travail, le temps de travail et tous les trois ans pour la gestion des emplois et les parcours professionnel.

  • Possibilité d’adapter les règles de négociation par accord majoritaire (diminution des consultations et des réunions).

  • Risque d’annulation des élus DP et CE si la constitution de la liste ne respecte pas la parité Homme/Femme.

La loi « MACRON », pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques… Comme dit Gérard FILOCHE : « Quand on découvre la loi Macron il faut au moins inventer le mot « régressisme ». Jamais sans doute, un gouvernement issu de la gauche n’a osé proposer une loi aussi rétrograde, libérale, en tout point destructrice des droits des salariés. » Un siècle et demi de combats a été nécessaire pour obtenir un code du travail, des conventions collectives, le paiement des cotisations sociales par l’employeur, une réglementation sur les salaires, des garanties de non-discrimination à l’embauche et en cas de licenciement….Tous ces droits ne sont plus protégés :

Corsetage des prud’hommes avec des obligations plus fortes et des exigences de contrôle pesant sur les conseillers, un règlement à l’amiable des contentieux.

Le salarié qui se pourvoit en appel devra se faire assister par un avocat en l’absence d’un défenseur syndical (entreprise de

+ de 11 salariés)

  • Limitation des fonctions de l’Inspection du travail avec une décision finale par le DIRECCTE, choisi rappelons le, pour servir l’entreprise, pas les salariés

  • Dépénalisation de l’employeur, avec de simples amendes et création d’une procédure participative, qui si elle est acceptée par le salarié, rend irrecevable le recours en contentieux.

Et cerise sur le gâteau : l’assouplissement des règles de licenciement et celles relatives au contrat de travail :

  • L’obligation de reclassement d’un salarié menacé de licenciement ne repose plus sur une obligation de l’employeur, elle nécessite une demande écrite du salarié,

– Un Plan de sauvegarde de l’emploi peut être annulé par le tribunal administratif pour absence de motivation, mais chaque licenciement notifié individuellement reste valide et ne donne plus lieu à versement d’indemnités compensatrices du préjudice subi par le salarié victime d’un licenciement injustifié,

  • La durée des accords de compétitivité emploi ou de maintien dans l’emploi (augmentation de la durée de travail, baisse de la rémunération) passe de 2 à 5 ans ; en cas de refus du salarié c’est un licenciement pour motif personnel et économique, comprenez… sans indemnités.

Et que dire du nouveau CDI de transition et d’évolution professionnelle, qui s’accompagne d’une facilitation des licenciements, valse d’emplois à droits et salaires variables, limité à la mission, au chantier, à la tâche avec pour toute garantie l’alimentation de droits inscrits sur le Compte Personnel d’Activités (CPA).

La fin du Salariat ? Il représente 93% des actifs.

En presque 1 siècle, les « indépendants », auto entrepreneurs entre autres, sont passés de 45 à 7% des actifs, c’est une tendance mondiale, le travail informel recule partout !

Il est un devoir citoyen de défendre la dignité des salariés et d’obtenir le renforcement des droits collectifs et non de les individualiser en les diluant dans des comptes aléatoires.

Il est un devoir citoyen de défendre la dignité des salariés et d’obtenir le renforcement des droits collectifs et non de les individualiser en les diluants dans des comptes aléatoires.

Défendons nos droits collectifs de travailleurs et l’emploi de tous les salariés mais pas à n’importe quel prix !

Nous reviendrons dans les prochains numéros sur les impacts de ces deux lois scélérates au fur et à mesure de leur application.


19 décembre 2015 10:29 Publié par